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L’art audiovisuel du phénomène japonais Ryoji Ikeda est aussi minimaliste qu’à couper le souffle. Il repousse les limites des sens humains en transformant, avec une précision extrême, des concepts mathématiques, des données informatiques, des sons et des lumières en œuvres d’une puissance et d’une beauté intangibles. Dans music for percussion, Ikeda omet délibérément les gadgets électroniques. Il travaille uniquement avec des instruments ou des objets acoustiques, jusqu’à ce qu’émergent des sons qui se rapprochent étrangement de la musique électronique. Cymbales, triangles, livres, tables, morceaux de papier, crayons ou même ballons de basket : rien n’est trop fou pour faire de la musique. De plus, l’aspect visuel n’est jamais loin : les percussionnistes jouent des instruments et des objets disposés géométriquement avec une précision chorégraphique.