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« Joyeux dans la peine,
je chante l’amour ;
ma chanson charmante
naît de la douleur :
seuls la comprennent ceux qui désirent ! »
– Voix de l’oiseau de la forêt (Siegfried)
Non contente de donner voix aux élans les plus secrets de l’amour dans le rôle de l’Oiseau de la forêt (Siegfried), la soprano Liv Redpath se produira également en récital à la Monnaie. En compagnie de Samuel Hasselhorn, lauréat de l’édition chant du Concours Reine Elisabeth en 2018, elle interprètera des lieder de Hugo Wolf et Robert Schumann en ouverture de la programmation Vocalissimo.
Lyrisme courtois et déclarations d’amour éperdues se succèdent dans l’Italienisches Liederbuch (1890÷91−1896) de Hugo Wolf, un cycle de 46 miniatures considéré, en raison d’une symbiose particulièrement réussie entre évocations poétique et musicale, comme l’apogée du romantisme tardif allemand. Wolf avait déjà ressenti une même fièvre créatrice.Quelques années auparavant, pris d’une véritable fascination pour la poésie d’Eduard Mörike, il en avait mis en musique quelque 53 poèmes, en neuf mois à peine. Ces miniatures émotionnelles tout en intimité inspirées par une nature idyllique font la part belle au carmin de la passion. La soirée sera l’occasion de présenter quelques morceaux choisis des deux cycles, ainsi que des lieder de Robert Schumann dans lesquels la vibrante beauté du désir revêt une dimension presque cosmique. Qui n’a pas ressenti un jour leur signification profonde ?
Tout comme pour le récital Transfiguration, ce programme a été élaboré et sera interprété par la pianiste Inge Spinette, qui fait ses adieux à la Monnaie après une longue et brillante carrière d’accompagnatrice de lieder et de répétitrice.
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