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L’époque où le Magnificat était encore chanté quotidiennement est révolue depuis plusieurs siècles, tout comme la composition de J.S. Bach. Son Magnificat, BWV 243a est une œuvre festive pour chœur à cinq voix et orchestre baroque d’envergure, comprenant des timbales et des trompettes naturelles. Ce genre d’exécution royale était réservé aux jours de fête, en l’occurrence la veille de la Visitation de Marie. Grâce à son poste de cantor à Leipzig, Bach n’avait pas dû faire preuve de parcimonie en écrivant la cantate Wachet auf, ruft uns die Stimme, BWV 140. Pourtant, l’austérité s’insinue dans l’œuvre tel un serpent biblique dès le premier duo entre la soprano et la basse. Les expressions de joie sont à nouveau les bienvenues dans Meine Seel erhebt den Herren, BWV 10, une deuxième cantate que le RIAS Kammerchor et l’Akademie für Alte Musik interpréteront avec brio.