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Avant même que n’advienne la génération des ordinateurs portables, Fennesz, l’un de nos artistes phares cette saison, explorait déjà les limites de l’informatique et branchait de multiples pédales d’effets à sa guitare électrique, générant un univers électroacoustique typique imprégné de sons (in)désirables. À Bozar, la figure emblématique de la musique électronique présente pas moins de trois projets. Ce concert est la traduction scénique de son dernier album Mosaic, fruit de journées de travail disciplinées de « 9 à 17 heures » suivies de longues sessions passées à peaufiner les moindres détails. Comme sur Black Sea en 2008, la guitare l’emporte souvent sur les paysages sonores tout en restant en parfait équilibre avec l’électronique. Pour les fans de longue date, il s’agit de retrouvailles familières. Les nouveaux venus profiteront d’une introduction idéale à son savoir-faire. Ou, comme l’a noté à juste titre Pitchfork, « Fennesz n’est peut-être pas un adepte des effets de surprise, mais il n’est jamais à court de moyens de séduction ».